Les Premiers Temps De Vandalagar

Les premiers temps de cette terre furent certainement les plus meurtriers et noirs que Vandalagar n'aie jamais connue, en effet guerres, massacres, paix bien trop courtes se succédèrent sans fin et marquèrent à jamais cet endroit, qui se devait d'être de paix, de l'empreinte indélébile du mal. Ainsi, même si un jour la paix s'installait définitivement, les peuples ne pourraient jamais s'entendre et il y aurait toujours cette odeur, cette ambiance, cette ombre du mal qui rode encore et toujours prête à déclencher la zizanie partout où elle passe.

Il y eut tellement de guerre que je ne peux, hélas, toutes vous les conter à moins que vous ayez devant vous une éternité, chose dont je doute, je vous raconterais et, veuillez me l'excuser, celle qui resta dans nos âmes et nos coeurs, la plus tristement connue, la plus meurtrière, la plus longue et surtout celle qui déchira le plus Vandalagar et ses habitants, permettant de comprendre au mieux comment on en est arrivé là. Vous ne pouvais entrer en ces lieux sans au moins connaître cette histoire, cette tragédie qui pourtant et bien le passé de Vandalagar.

Ce fus la dernière guerre de ce monde, elle dura plus de 10 000ans, elle fut surnommée La Guerre Noire, cela venant du côté sombre des temps pendant laquelle elle eut lieu. Comme toute guerre, elle a une raison, on n'en sait peu de choses, juste ce que l'on disait comme prétexte, mais on raconte qu'il y aurait des raisons plus importantes qui restent inconnues. Tout commença alors que la paix venait de battre le record de longévité, 20 ans, Elessar Elanessë et Dûrz-grobh se disputaient encore, c'était devenu un moyen courant pour se battre, mais ce n'est pas cela qui déclencha cette guerre, c'est une raison bien plus grave, bien plus importante : en ces temps les complot allaient bon train et un fut contre le fils de Dûrz-grobh qui était accablé par la tristesse et l'envie de vengeance accusa les Efles et monta un complot contre le Grand Anub, qui heureusement échoua, tout ceci eu pour conséquence une haine de chaque côté pour l'autre côté et la guerre en découla, bien que personne ne sut vraiment qui était à l'origine du tout premier complot, les rumeurs circulent, mais jamais on ne sut laquelle était vraie.

Les batailles faisaient rage, où que l'on soit, on se trouvait toujours sur un champ de bataille, même dans les maisons, même chez les animaux, c'était un déchirement totale et irréversible de notre monde. Jamais en ces lieux on avait vu pareille guerre, elle dévastait tout sur son passage, menant les habitants à la haine de soi et la misère, la famine et les maladies se propageaient à une vitesse inconsidérable, les pertes étaient énormes, tellement que lorsqu'on manquait d'homme on envoyait les femmes non volontaires (il y eut toujours des femmes volontaires dans les guerres), laissant les enfants, ados, seuls dans la ville, y installant le désordre, plus personne n'était là pour les éduquer, alors quand les femmes manquaient à leur tour, on envoiait les enfants qui ne savaient pas se battre: c'était les envoyer à la mort ; on ne dénombre plus le nombre de fois que l'on vit sur le champ de bataille un gamin de cinq ans trainant une grosse épée, bien trop lourde pour lui, derrière lui en pleurant de toutes les larmes de son corps et un ennemi, quel que soit son camp, le regarder sans éprouver la moindre compassion ou pitié et lui couper la tête à cette pauvre et innocente victime d'une guerre qu'il ne comprenait pas.

La magie fut mise à grande contribution, ce qui dévasta des bons nombres d'hectares ou transforma des endroits à tout jamais comme La Cascade d'Ïrsh. Certains Elfes furent obligé d'apprendre la magie noire pour contrer les attaques des Elfes Noirs, ils combinèrent ainsi deux grandes forces magiques : la magie blanche et la magie noire, bien que leur plan réussisse à merveille, ces elfes furent torturés entre le bien et le mal, ils se recroquevillaient sur eux avant d'exploser au sens propre et de détruire tout sur un rayon de 5 miles. La magie fit d'autres dégâts, elle figea, en l'enveloppant d'une couche de métal, une forêt que l'on surnomme désormais La forêt d'Acier. En ces temps, les Hybrides étaient très mal vus, il leur fallait se cacher sinon c'était la mort assurée.

Dans cette longue guerre, il y eut beaucoup de batailles importantes et décisives pour la fin de cette guerre, toutes sont très intéressantes à narrer, mais cela serait une énorme perte de temps, car quand on connait une bataille, on les connait toutes, laissez-moi plutôt vous raconter un duel, un grand duel qui se déroula dans Les Plaines de Varen, un duel entre les deux grandes forces des deux camps, je parle évidemment de Elessar Elanessë et de Dûrz-grobh..

Elessar Elanessë prit la décision, devant la destruction de son monde, de donner un duel à son frère. Il pensait que si les deux chefs se combattaient, on pourrait désigner le gagnant comme vainqueur de cette guerre sans tuer encore plus les habitants de Vandalagar. Dûrz-grobh ne souhaitait pas ce défi au début, non pas qu'il eût peur, mais son arrogance et le pouvoir lui ayant monté à la tête il ne voyait pas l'utilité d'aller se battre en personne alors qu'il pouvait envoyer ses serviteurs. Il finit quand même par accepter après les longues insistances de son frère et de l'utilisation d'un argument très efficace : il lui dit « Si tu laisses tes serviteurs se faire tuer, tu n'auras plus personne pour t'obéir, ils seront tous morts et toi tu seras tout seul. ».

La date était fixée, le jour précédant la nouvelle lune, l'heure aussi, à l'aube. Elessar Elanessë fut le premier arrivé, pile , il était accompagné par un représentant de chaque espèce de son camp qui serait les témoins, Dûrz-grobh arriva peu après avec ses propres témoins. Les règles étaient simples, interdictions d'utiliser la magie, les armes étaient bannis.

Le combat commença avec rage, Dûrz-grobh frappa en premier, esquivé par Elessar Elanessë qui répliqua avec force. Tous les moyens étaient bons, ils s'attrapaient sur toutes les parties du corps, essayant de faire tomber l'autre, les forces étaient égales et entre coup-de-poing, de pied, de tête, on pouvait distinguer la rage des deux assaillants. Le combat continua ainsi jusqu'à ce que le soleil soit au plus haut dans le ciel, aucun n'était tombé, ou n'avait déclaré forfait, aucun n'était épuisé, en continuant de cette façon le combat ne serait jamais achevé. Dûrz-grobh fit alors une chose inimaginable, il se servitde la magie et profitant de la surprise que cela créa il renversa son frère qui tomba lourdement avant de se placer au-dessus de lui pour l'exécution finale.

« -Tu n'as pas le droit d'utiliser la magie, lui fit remarquer Elessar Elanessë

-Je fais ce que bon me semble, répondi l'intéressé, je ne me plie à aucune règle

-Dans ce cas... »

Dûrz-grobh vola dans les airs, un éclair l'y ayant propulsé, Elessar Elanessë se releva les poings en feu, un changement avait eu lieu, la magie avait fait son apparition, un autre combat plus féroce, plus destructeur, plus grand était sur le point de commencer.

Dans les plaines de Varen, les éclairs déchiraient les cieux, les boules de feu brûlaient l'herbe, la terre tremblait, deux personnes, unis par les liens du sang se combattaient, cela faisait plus de deux jours que le combat durait sans pause, sans arrêt, mais aucun des deux assaillants ne laissaient voir aucun signe de fatigue ou de faiblesse.

Elessar Elanessë pensait qu'il était plus que temps d'en finir, mais jamais il n'abdiquerait, il lui fallait vaincre son frère qui était de même force, seul la ruse pourrait l'avantager. Il fit mine de baisser sa garde, Dûrz-grobh en profita pour attaquer de son sort le plus puissant, le plus destructeur. Au lieu d'être surpris, Elessar Elanessë sourit, son plan avait fonctionné à merveille, il utilisa au dernier moment un sort peu connu qui agit tel un miroir et dont la puissance varie en fonction du moment où on l'utilise. Dûrz-grobh n'en revenait pas, son sort se retournait contre lui à une puissance bien supérieure, il était tellement tétanisé qu'il ne songea pas à bouger et se prit son propre sort de plein fouet. Après un long vol plané, il atterrit durement dans l'herbe. Elessar Elanessë s'approcha doucement et mis sa main sous sa gorge prête à donner le coup fatal, mais au lieu de cela il prit la parole :
« -lève-toi!

-Non, va s'y achève moi, je sais que tu en rêves, répliqua Dûrz-grobh en approchant encore plus sa gorge de la main de son frère

-Je n'en est pas l'intention, je ne suis pas comme toi qui ne pense qu'à tuer et, de plus je ne pourrais jamais te tuer, car quoi que tu fasses, tu resteras toujours mon frère, répondit-il calmement en tournant la tête vers le soleil couchant

-Tu es étrange, tu es prêt à perdre ta seule chance d'éradiquer le mal d'ici et toi tu refuses pour une histoire de frère, grogna-t-il énervé, car il ne comprenait pas cette personne

-Il faut croire que les liens du sang sont plus fort que le bien et le mal, je t'ai battue, pas la peine de faire couler le sang davantage, retourne chez toi avec tes amis et vis en paix, dit-il toujours impassiblement et avec un sourire (il se recule un peu et tend sa main pour l'aider à se relever)

-je ne te comprendrais jamais, (il prend la main de son frère et se relève) tu m'as mis un peu de bonté dans le coeur, je m'avoue vaincue, ton camp est victorieux, qu'un semblant de paix puisse apparaître, répliqua-t-il d'une voix que personne ne lui connaissait

-je fais le même voeux »

C'est ainsi que Dûrz-grobh reparti chez lui où il dit, après avoir tué ses témoins, qu'il était le grand vainqueur et qu'il avait laissé l'ennemis en vie par pitié, de cette manière son honneur était sauf. Maintenant les deux camps se croient vainqueur de cette guerre et en sont très fières, seul quelque sage ou les descendants des témoins sont au courant de la vérité sur tout ceci. Elessar Elanessë ne se vanta pas de sa victoire et préféra se rendre aux Portes Millénaires pour marquer ce jour d'une pierre blanche, au sens figuré comme au sens propre, cette pierre blanche existe toujours, on peut y lire en elfique : la paix est la fin des combats et le début d'une nouvelle aire, puisse cet aire durer éternellement.

Vandalagar avait été dévasté, il ne restait plus grand-chose, toutes les races avaient failli disparaître, les villes étaient en ruine, tout était à refaire. Les Elfes, les Hommes, les Hybrides, les Anges, les Tsaeci, les Démon, tous, travaillèrent main dans la main à la reconstruction de leur monde ce qui était une chose rare et belle à voir, certes parfois des querelles éclatèrent, mais ce temps de fraternité et de mélange des races se passa en grande partie dans un calme très surprenant. Il n'y eut pas pour autant des liens d'amitié qui se créèrent entre les deux camps, mais chacun se comprit un peu mieux. La renaissance des cendres de ce monde est l'un des évènements les plus connus et les plus beaux de Vandalagar.



Maintenant que vous connaissez l'histoire de Vandalagar, allez dans ce monde, mais faites attention: ici la paix règne effectivement, mais avec le temps elle s'est fragilisé, les habitants ont oublié l'horreur que fut la guerre et les querelles reprennent de plus belle, en petit nombre certes mais doucement, sans prendre garde, le mal s'installe, les camps s'échauffe. Viendras-tu pour essayer de rétablir la paix une bonne fois pour toute, ou préféreras-tu livrer bataille jusqu'à ce qu'une nouvelle guerre éclate ? Tu es maitre de ton destin, mais avant de faire quoi que ce soit, même un geste habituel, fait attention aux conséquences que cela pourrait faire....

Par l'historienne Vandalagarienne Alaowena